Pour un enfant X fragile, l’apprentissage de la propreté peut débuter un peu plus tard que ses 2 ou 3 ans et durer quelques mois, voire quelques années.
 
Sachant que chez l’enfant X fragile les messages du corps peuvent parvenir affaiblis au cerveau, que la communication verbale apparait avec retard et qu’une légère hypotonie le rende moins actif, il se peut :
  • qu’il ne ressente pas les pressements pour uriner ou le besoin de déféquer ;
  • qu’il ne s’aperçoive tout simplement pas qu’il est mouillé ;
  • qu’il n’exprime pas ses besoins ou une gêne ;
  • qu’il soit incapable de rester assis sur le pot plus d’une minute et de pousser pour déféquer.

Il est conseillé d’utiliser un petit pot, plutôt que le WC, pour la phase d’apprentissage. L’enfant doit se sentir en sécurité, les pieds au sol, pour aller à la toilette. Si le WC est utilisé, il faut placer un marchepied qui lui permettre d’être bien stable, à son aise. Il ne faut pas forcer l’enfant à rester en place, il doit pouvoir se relever librement quand il le souhaite. Ne laissez pas l’enfant assis sur le pot plus de cinq minutes.
 
Retirez lui rapidement son lange ou sa culotte sale, pour lui apprendre que cela est désagréable, car, étant peu sensible à ce stimulus, lui laisser le lange humide ne le dérangerait pas plus que ça.
 
Evitez cependant de demander constamment à l’enfant s’il veut aller à la toilette. Pensez à des vêtements que l’on ou qu’il puisse enlever facilement (pas de bouton, pas de ceinture ni de bretelles).
 
Si l’enfant se relève du pot sans y avoir fait, conservez votre calme, il est inutile de se fâcher. S’il utilise le pot avec succès, félicitez-le par un sourire, des applaudissements ou des câlins.
 
Pour l’encourager, tenez à jour un calendrier avec des images (smileys) pour suivre ses performances sur le pot. De même, il est opportun de présenter dans la salle de bain ou le WC une petite séquence d’images ou de photos des opérations liées au passage sur le pot :

  1. se déshabiller ;
  2. s’asseoir sur le pot ;
  3. s’essuyer avec le papier (pas trop, ni trop peu) ;
  4. tirer la chasse d’eau ;
  5. se rhabiller.
  6. se laver les mains.

N’oubliez pas de le féliciter à chaque fois, afin de l’encourager à progresser !
 
En cas de nécessité, un traitement par médicament peut s’imposer. Il consiste en la prescription d’Oxybutinine par un urologue pédiatrique et sous sa surveillance.
 
Si les nuits sans pipi sont plutôt rares, il existe un moyen d’entrainement autre qu’un médicament : « l’Alarme Pipi ». Ce matériel peut-être acheté en pharmacie (système « Eduque réflexes pipi stop ») ou loué (système « Elther » produit par la firme Zondag Medische Electronica bvba – Eykantpad 16 , 2381 Weelde – tél : 014 659 916), mais les équipements ne sont pas identiques. Le système Elther est plus précis et plus efficace, mais peut s’avérer nettement plus coûteux, si les mois s’enchainent. Ces appareils peuvent être utilisés dès l’âge de 4 ans.
 
En matière d’outillage, pour vos déplacements, préférez les serviettes pour les soins hospitaliers (jetables ou lessivables vendues en bandagisterie), plus absorbantes. Les slips absorbants (pull-up) sont plus faciles à enfiler que les changes complets (langes) et peuvent être réutilisés en cas de nuit sans accident.
 
Tous vos efforts peuvent sembler inopérants, ne désespérez pas. Un jour viendra où votre enfant sera grand dans sa tête et dans son corps. Toutefois vous resterez attentifs à rappeler à votre enfant de tout âge de passer à la toilette régulièrement et vous serez compréhensifs si un choc émotionnel provoque une miction incontrôlée : le saisissement face à un imprévu, le stress dû à un changement, une angoisse ou une appréhension.

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