L’environnement dans lequel les apprentissages se font est aussi important que la méthode d’apprentissage. En effet, comme cela a déjà été évoqué, les enfants présentant un syndrome de l’X Fragile sont généralement anxieux, envahis par leurs émotions et hypersensibles aux stimulations sensorielles. Les changements d’activités non anticipés entraînent un stress chez l’enfant X Fragile. Il faut donc éviter autant que possible les changements dans l’environnement ou préparer l’enfant avant tout changement en lui expliquant le plus simplement possible : verbalement en détaillant ou, mieux, avec des images. Voici quelques propositions concrètes pour l’école ou la maison :
 
Anticiper les changements et travailler les transitions.
  • Ne pas hésiter à prendre plusieurs séances pour se connaître mutuellement avec l’enfant.
  • Lui présenter les différents locaux. Ne pas trop changer les emplois du temps.
  • Mettre un calendrier des activités de la semaine bien visible dans la classe avec des couleurs et des images symboliques choisies par les élèves de la classe.
  • Utiliser une petite comptine routinière pour passer à une activité spécifique ou développer des routines annonçant le changement : signal visuel avec les mains, signal sonore (cloches…).
  • Créer des activités de transitions : ranger les chaises, les tables quand l’activité est terminée ce qui annoncera la suivante.

Adapter les lieux et l’environnement.
Pour les enfants X-fragile, l’environnement dans lequel ils évoluent peut être aussi capital que ce qui est enseigné. Puisqu’ils ont un comportement qui peut paraître très réactif, il est de bonne pratique pédagogique de les placer dans un environnement qui soit le plus possible sous contrôle pour minimiser ces comportements et favoriser l’apprentissage.

  • Eviter les évènements ou situations que l’on sait stressants pour la personne.
  • Accepter que l’enfant garde un objet personnel (doudou…) si celui-ci l’aide à être moins stressé. De plus, en lui occupant les mains, on réduit le battement des mains dans l’air (flapping) souvent présent dans le syndrome.
  • La taille de la classe est également un élément important. Un groupe de travail restreint serait bénéfique, surtout lorsqu’une nouvelle tâche est à apprendre.
  • Veiller à réduire autant que possible le bruit de la classe qui perturbe énormément ces enfants et a tendance à les exciter.
  • Veiller à placer l’enfant au premier rang, loin des fenêtres, afin de réduire sa forte distractibilité, et près pas trop de la porte : une irruption inopinée dans la classe pourrait le surprendre fortement et provoquer des conséquences désagréables (par ex. perte de contrôle sphinctérien).
  • Les temps de repas à la cantine peuvent être des lieux d’apprentissage. Ces temps de socialisation peuvent permettre entre autre de désensibiliser l’enfant progressivement aux grands espaces et aux bruits forts qui sont anxiogènes.
  • Si une excursion est prévue, expliquer les déplacements, ce qu’ils vont voir, comment ils vont y aller (regarder avec eux sur une carte), quel jour (sur un calendrier). Eviter les espaces où la foule est présente en masse et où il y a beaucoup de monde.
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